Céline

Bois, journal, vitre brisée, scotch, acrylique
55×70 cm (2014)

Céline est touchante parce qu’elle est décadrée, balafrée, mise au coin dans le cadre. Elle est marquée, mais elle n’est plus une marque, elle est un prénom sans visage, rafistolée par le scotch jauni qui masque sa beauté et en fait une figure de l’oubli. Le surcadrage l’isole du fond végétal, musical, abstrait, qui vibre : rien à voir avec le papier glacé de la feuille de magazine. Céline est une incompatibilité, la trame qui la recouvre la condamne à la pose éternelle. Céline n’est pas vivante, elle est une image, et nous contemplons sa mise au rebut.
(Élodie Issartel)